L’acceptation est souvent mal comprise dans le sens où elle est un peu trop vite confondue avec la résignation, la passivité ou la fatalité. Comme si accepter revenait à baisser les bras, céder, renoncer…. Pourtant, l’acceptation invite au contraire. Ce n’est ni une fuite, un accablement ou une faiblesse : c’est un acte de conscience, de lucidité, voir de courage. Car accepter signifie « reconnaître ce qui est », pour pouvoir le dépasser. Refuser de reconnaître la réalité, c’est se maintenir soi-même dans une limitation et un empêchement.
Accepter : un acte de courage
Accepter impose de reconnaître la vérité, les faits, sans interpréter, juger, ou imaginer… C’est faire un pas vers plus de responsabilité envers soi-même et d’autonomie. C’est voir la réalité telle qu’elle est, pour soi (n’oublions pas que la réalité est constructiviste), sans la fuir, sans la maquiller, sans vouloir qu’elle soit autre. C’est sortir d’une posture de victime pour oser se dire « voilà ce qui est », avec autant de bienveillance que possible, sans jugement, drame, ou lutte intérieure.
Accepter, c’est retrouver sa zone de pouvoir personnel
Et c’est justement à partir de là que tout devient possible. Car tant que nous refusons ce qui est, nous restons prisonniers, enfermés dans nos colères, nos peurs, nos émotions, quelles qu’elles soient. Et nos performances professionnelles en sont impactées. L’acceptation, au contraire, après un passage parfois délicat sur le plan émotionnel, ouvre un espace de clarté et de confiance, une reconnexion avec ce qui va produire plus d’efficacité. Elle nous permet de nous recentrer, de reprendre notre pouvoir d’agir, de créer des solutions qui partent d’un lieu plus serein en nous.
conclusion
L’acceptation est signe d’une forme de maturité émotionnelle. Elle est un outil puissant vers plus de créativité et d’élargissement des possibles au service de notre travail et de nos missions. Elle nécessite une facilité à lâcher-prise sur ce que nous ne maîtrisons pas, elle demande de faire confiance, en soi, en l’autre et en la vie. Elle est le socle solide sur lequel peut se bâtir tout changement véritable.
Bibliographie
Eckart Tolle, Le pouvoir du moment présent
Jeff Foster, L’acceptation profonde
Paul Watzlawick, L’invention de la réalité
Paul Watzlawick, La réalité de la réalité
« Il y a deux craintes principales : perdre ce que nous avons et ne pas obtenir ce que nous voulons… Il y a une solution : tomber en amour avec où nous sommes… »,
Jeff Foster